Le théâtre s'appréhende généralement comme la rencontre de
deux espaces : un espace à code unique ou scriptural (le texte) et un espace
scénique à codes multiples que composent les voix, gestes et costumes des
acteurs, le lieu de la représentation (théâtre antique, élisabéthain, salle à
l'italienne, etc.) soutenu par des éclairages et des décors.
La convergence de l'auteur, de
l'acteur et du spectateur constitue ce qu'on appelle habituellement le théâtre.
Il s'agit donc, pour une part, d'un genre littéraire aisément repérable,
inscrit comme tel dans l'histoire générale de la littérature et, comme elle,
divisible en périodes. Dernière forme de la littérature orale, le théâtre
produit l'acteur, incarnation vivante des personnages imaginés par l'auteur et
médium pour le spectateur. Le rôle de ce dernier se diversifie suivant les genres,
les lieux, le contenu des pièces et l'époque. L'histoire du théâtre, dans sa
volonté de faire apparaître les origines de cette forme spécifique de la
représentation, ne retient pas toujours comme pertinente cette description.
Ainsi, les partisans d'un théâtre se limitant au texte sont nombreux. Auguste
Comte, par exemple, pensant que le théâtre est issu de la littérature (position
classique depuis la Poétique d'Aristote), le considère comme une forme
secondaire et provisoire de la poésie. Pour Stéphane Mallarmé, la multiplicité
des lectures possibles d'une pièce s'oppose au cadre restreint que toute
représentation impose en limitant les virtualités du texte à une vision unique.
À l'inverse, des auteurs comme Antonin Artaud tentent de retrouver l'identité autonome
du théâtre : les mouvements gestuels et la danse seraient les ancêtres du
théâtre.
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